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Prise en charge de la malnutrition

©WTYSL 2017

Le contexte

Classé parmi les pays les plus pauvres au monde, le Burkina Faso se situe dans une zone à haut risque de survenue d’épidémie comme la méningite et la rougeole.
Par ailleurs, le contexte sécuritaire s’est considérablement dégradé depuis quelques années, notamment au Nord et à l’Est du pays, provoquant l’arrêt de nombreux services de base et le déplacement de centaines de milliers de personnes à cause de l’insécurité.
À cette instabilité s’ajoute l’insécurité alimentaire, conséquence d’une faible production agricole liée au dérèglement climatique, causant l’irrégularité des pluies et la désertification.
La combinaison de ces facteurs a des conséquences alarmantes : plus de 3,5 millions de personnes sont exposées à une insuffisance alimentaire, parmi lesquelles les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de 5 ans, qui sont les plus à risque.

CHIFFRES-CLÉS PAYS (2018)
19,7 millions d’habitants
672 000 enfants souffrent de malnutrition chronique
790 000 personnes ont besoin d’aide humanitaire

CHIFFRES-CLÉS ALIMA (2019)
6 832 enfants traités contre la malnutrition
42 134 consultations pédiatriques
63 672 mères formées à utiliser le bracelet PB-mères pour mesurer le périmètre brachial de leurs enfants

L’histoire de Bernardin Koalga

« Je m’appelle Bernardin Koalga, mais on m’appelle le détective »

Bernardin est un agent de santé dont la mission est de s’assurer que tous les enfants malnutris pris en charge par les programmes de malnutrition d’ALIMA / SOS Médecins/Keoogo reviennent suivre leur traitement.

« Dans mon travail j’utilise des « indices » pour rechercher les familles des enfants qui ont abandonné nos programmes de traitement contre la malnutrition. Je dois trouver si ces enfants sont encore en vie, découvrir les raisons pour lesquelles ils ont cessé de suivre le traitement et ensuite convaincre leurs mères de les ramener au centre de santé, s’ils en ont encore besoin. Je suis le premier ici à faire ce genre de travail »

« Chaque matin, je dois arriver au village avant que tout le monde ne soit parti travailler dans les champs. Je me rends d’abord à l’un des 54 centres de santé communautaires que nous soutenons. Là, j’essaie d’obtenir tous les détails possibles sur les enfants ayant abandonné le traitement : leur nom, leur village, le nom des parents et un numéro de téléphone, si possible. Ensuite, je contacte l’agent de santé communautaire local pour l’informer de ma mission et voir si il ou elle peut m’aider. Je reprends finalement ma moto et roule dans la brousse pour essayer de trouver ces villages. Une fois que j’ai trouvé la personne et obtenu sa permission, je discute avec la mère à propos de la malnutrition et je la convaincs qu’il est important pour son enfant de suivre le traitement jusqu’à la fin. Je mesure ensuite la circonférence de son bras en utilisant le ruban MUAC et je cherche à voir s’il souffre d’oedèmes »

« Les raisons pour lesquelles les enfants cessent d’aller se faire soigner sont multiples. Parfois, la mère a trop de travail; parfois, la famille vit trop loin du centre de santé pour pouvoir venir chaque semaine; parfois l’enfant semble prendre du poids et la nécessité de continuer à venir n’est donc plus apparente; parfois, malheureusement, c’est parce qu’un enfant est mort. Souvent, les mères qui ont manqué une séance de traitement craignent par la suite d’y retourner ».