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Centre de Renutrition Intensive, Mirriah

© Sylvain Charkaoui 2016

Le contexte

Comme les autres pays sahéliens, le Niger est confronté à différentes crises humanitaires exacerbées par la crise du Lac Tchad ou encore l’instabilité sécuritaire au Nord du Mali. Ces situations aggravent les problèmes de pauvreté chronique des populations et creusent davantage le déficit de services de base.
La situation humanitaire au Niger est également marquée par la persistance de cinq problèmes majeurs que sont : l’insécurité alimentaire, la malnutrition, les déplacements de populations, les inondations et les épidémies. S’y ajoutent un accès limité à l’eau potable, de mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement, ainsi que la faiblesse du système de santé qui rend encore plus vulnérables les millions de personnes en besoin d’assistance.
Selon le Programme des Nations Unies pour le développement, le pays se classe au dernier rang de l’indice de développement humain et d’après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, environ 600 000 personnes ont été touchées par l’insécurité alimentaire en 2018 et 2,3 millions de personnes ont eu besoin d’une aide humanitaire.
Par ailleurs, le taux de malnutrition aiguë globale au Niger s’élève à 15 %, alors que les enfants de moins de cinq ans représentent près d’un cinquième de la population totale.

CHIFFRES-CLÉS PAYS 2018
  • 22,4 millions d’habitants
  • 2,3 millions de personnes ont eu besoin d’une aide humanitaire
  • Taux de malnutrition aiguë globale au-dessus du seuil d’urgence (15%)

CHIFFRES-CLÉS ALIMA 2019
  • 32 466 enfants soignés pour malnutrition aiguë sévère
  • 10 546 consultations prénatales
  • 129 961 mères formées pour dépister la malnutrition aiguë chez leurs enfants

Témoignage d’une soignante

Clarisse Allaira Bakada est chargée de sensibilisation à l’Unité Nutritionnelle Thérapeutique (UNT) de l’Hôpital de N’Djaména depuis 2013. Son travail consiste à venir en aide aux mères des enfants hospitalisés. Sage-femme de profession, elle anime chaque matin des sessions de sensibilisation sur l’alimentation des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère.

« Ici, nous fournissons un appui aux parents afin qu’ils puissent mieux comprendre comment accélérer la guérison de leur enfant. Il y a plusieurs méthodes telles que la sensibilisation individuelle où je discute avec chaque mère sur son rôle envers son enfant dans le centre, mais aussi l’entretien collectif où j’échange avec tout le groupe. La sensibilisation leur donne les moyens de savoir comment protéger leurs enfants, notamment grâce au dépistage des premiers signes de la malnutrition à domicile avec l’utilisation d’un simple bracelet tricolore connu sous le nom de Périmètre brachial (PB-Mère) de la malnutrition et l’obtention de compétences en nutrition »