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Prise en charge de la Fièvre de Lassa, Owo

© Yvonne Etinosa 2019

Le contexte

Au Nigéria, la persistance du conflit armé a largement contribué à la dégradation de la situation humanitaire, en particulier dans le nord-est du pays. Alors que le conflit entame sa dixième année consécutive, plus de 1,7 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays et 7,1 millions de personnes auraient besoin d’aide humanitaire dans trois des États les plus touchés au nord-est : Adamawa, Yobe et Borno.
De nombreuses zones avec d’importants besoins sont inaccessibles aux acteurs humanitaires en raison de la situation sécuritaire. Les structures sanitaires ont été particulièrement affectées par le conflit armé et selon l’Organisation mondiale de la Santé, moins de la moitié des structures de santé sont pleinement fonctionnelles dans l’État de Borno.
Enfin, en 2019, près de 2,7 millions de personnes ont été confrontées à une insécurité alimentaire critique, avec plus d’un million d’enfants souffrants de malnutrition selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).

Témoignage d'un patient

L’histoire de Modou, sensibilisateur pour ALIMA :

Des groupes armés, dont Boko Haram, ont d’abord déstabilisé la frontière Nigeria Cameroun, avant de s’installer dans le village de Modou. Puis son village s’est retrouvé en pleine zone de combat. C’est ainsi que Modou a fui et est devenu déplacé dans son propre pays. Depuis juin 2016, il met son passé au service de tous les patients, quelle que soit leur appartenance ethnique, religieuse ou politique. Il travaille comme sensibilisateur dans le projet ALIMA à Mokolo. Il joue un rôle d’animateur auprès des patients.

Au nord cameroun, et dans la région du Lac Tchad en général, la situation humanitaire demeure critique fin 2019 : le conflit armé continue de déstabiliser cette zone déjà pauvre et affectée par la malnutrition. Alors que l’intérêt médiatique et l’aide internationale pour les populations vivant dans cette zone faiblissent, ALIMA souhaite continuer à venir en aide à ces populations parmi les plus vulnérables et exposées à des menaces multiples : épidémies de choléra, conflits, et malnutrition.

“ Sous les tirs de balles, nous sommes partis avec ma famille, à pied, de notre village jusqu’à Mora, à cinquante kilomètre. J’utilise ce que j’ai vécu pour créer un lien avec les mères et qu’elles écoutent les conseils des docteurs. Tout ce que j’ai traversé de négatif, je veux le transformer en positif pour aider les mères à ne pas perdre espoir ”