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Cliniques mobiles ALIMA à Aweil

© Patrick Meinhardt 2019

Le contexte

Affaibli par plus de cinq ans de guerre civile, malgré la signature d’un accord de paix en septembre 2018, le Soudan du Sud souffre d’une situation sécuritaire précaire. Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés, en 2019, plus de quatre millions de personnes ont été chassées de leur foyer depuis début 2013.

Les combats prolongés ont notamment entraîné la fermeture ou la destruction d’installations médicales, augmentant de façon considérable les besoins médicaux et nutritionnels déjà importants.
Ainsi, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, en 2018, sept millions de personnes, soit environ deux tiers de la population, avaient besoin d’une aide humanitaire. De même, l’UNICEF estime qu’environ 250 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère dans le pays, et le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité infantile.

La situation humanitaire au Soudan du Sud est également marquée par un déficit de l’offre médicale, car la présence des acteurs humanitaires est très limitée dans les zones les plus touchées par les conflits.


CHIFFRES-CLÉS PAYS 2018
  • 10,8 millions d’habitants
  • 1,8 million de personnes déplacées dans le pays
  • 6,35 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë

CHIFFRES-CLÉS ALIMA 2019
  • 129 430 consultations externes
  • 19 974 mères formées à l’utilisation du ruban PB-mères (mesure du périmètre brachial)
  • 1 730 hospitalisations

Témoignage d'un soignant

« Il y a très peu de centres de santé fonctionnels à Aweil, ce qui fait que la plupart des gens n’ont pas accès aux soins, même les plus basiques » constate le Dr Simon Deng, responsable des activités médicales d’ALIMA à Aweil. « Avec ALIMA, nous essayons de répondre à ces besoins. Les cliniques mobiles permettent d’apporter du matériel et des soins de qualité dans des zones où l’accès aux soins reste très limité ».

« Le paludisme est chronique à Aweil » ajoute-t-il enfin « et alors que l’hôpital était dépassé par le nombre de cas ces trois dernières années, l’action d’ALIMA au niveau communautaire a permis de décharger la structure d’accueil principale ».